Il s’agit d’un récit personnel et initiatique de Pete Fromm (premier roman de l’auteur à être traduit en français, mais je ne l’avais pas encore lu…Il était donc temps !) où il est question de grands espaces, de vie au ralenti, de célébration du vivant et de la nature.
Il y a dans ce livre un regard sur le monde qui me parle d’innocence, de possibilités infinies, de retour à soi et au monde qui nous entoure, de la nature qui vibre comme un cœur palpitant, un havre de paix sauvage et ressourçant.
L’auteur livre ici une aventure autobiographique digne de Jack London et de tous ces livres qui ont bercé mon enfance… Hypnotisant ! Je l’ai presque lu d’une traite.
Pete Fromm n’était pas précisément destiné à devenir un ranger expérimenté, mais cette opportunité de passer 7 mois seul à Indian creek va lui faire reconsidérer sa vie entière et l’amener sur les chemins du grand auteur naturaliste que l’on connaît…
Il va apprendre, humblement, patiemment et sans jamais se départir de son humour (mais il n’a pas vraiment le choix, seul perdu au milieu des Rocheuses) : la trappe, « se frotter à des cordes », fabriquer une paire de « mukluks », couper beaucoup trop de bois… tout en surveillant comme le lait sur le feu le bassin à saumons (le programme de réintroduction pour lequel il a été engagé).
Un bain de nature et de solitude qui réconforte… et donne envie d’écrire (ou de s’exiler loin du monde tourbillonnant).
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Résumé :
Le garde commença à parler de bois à brûler. Je hochais la tête sans arrêt, comme si j’avais abattu des forêts entières avant de le rencontrer.
— Il te faudra sans doute sept cordes de bois, m’expliqua-t-il. Fais attention à ça. Tu dois t’en constituer toute une réserve avant que la neige n’immobilise ton camion.
Je ne voulais pas poser cette question, mais comme cela semblait important, je me lançai :
— Heu… C’est quoi, une corde de bois ?
Ainsi débute le long hiver que Pete Fromm s’apprête à vivre seul au cœur des montagnes Rocheuses, et dont il nous livre ici un témoignage drôle et sincère, véritable hymne aux grands espaces sauvages.
Ressources supplémentaires :
Pete Fromm parle de cette expérience de vie et de son importance.
Je fais partie du jury du Prix du meilleur polar des Éditions Points.
Vous pouvez découvrir ici mon retour sur Gueules d’ombre de Lionel Destremau qui fait partie de la sélection…