Dans son thriller psychologique Catriona Ward vous mènera sans doute en bateau avec ses personnages quand même bien allumés…
Un homme qui vit comme un paria en bordure de bois – Ted Bannerman retranché dans la maison de son enfance avec sa fille Lauren (qu’il garde à mi-temps) et sa chatte Olivia – et qui, on le constate très vite, est complètement barré.
Une femme – Dee qui cherche sa petite soeur Lulu enlevée il y a onze ans – et qui emménage à côté de l’énergumène pour surveiller ses allées et venues (elle pense que c’est Ted qui a kidnappé sa soeur mais n’a aucune preuve si ce n’est son étrangeté latente).
Et une intrigue qui ne file pas dans du coton !
Bon je ne vais pas vous « refaire le film », pour ça vous n’avez qu’à lire le résumé en dernière de couv’, mais juste vous dire que la vérité se cache dans les détails…
Cette histoire et ses personnages provoquent à leur tour des sentiments ambivalents : on passe sans distinctement de l’horreur à la compassion, du mépris à la sympathie, de l’angoisse à un sentiment d’étrangeté vibrante… le lecteur est un peu schizophrène pour le coup (faudrait pas en plus que les personnages nous déteignent dessus !).
On a bien compris que c’est l’auteur qui menait le jeu ! Et son but est de nous perdre !
Ces voix dissonantes m’ont d’abord laissée perplexe, je dois bien le dire… et puis non ! On se laisse embarquer et c’est tout aussi déroutant et jubilatoire !
Le travail sur la psychologie des personnages (et je mets dedans Olivia, la chatte, vous comprendrez pourquoi…) est très complet.
Je vous invite à bien lire la postface (après lecture du roman surtout !) et jeter un œil à la bibliographie qui a servi à Catriona Ward pour le développement de son intrigue. On comprend mieux alors le pourquoi du comment !
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Résumé :
Un terrible secret hante ces murs…
Dans l’impasse de Needless Street se dresse une maison isolée et solitaire, à l’image de son propriétaire, Ted Bannerman, un étrange personnage. Dee, qui vient d’emménager dans la maison voisine, est persuadée qu’un terrible secret pèse sur les lieux. Ted aurait-il un lien avec cette disparition d’enfant survenue onze ans plus tôt dans les environs ? Que se passe-t-il vraiment derrière la porte de la dernière maison avant les bois ?
Quelque chose est bien enterré dans la forêt. Mais ce n’est pas ce que vous pensez… La Dernière Maison avant les bois est en effet l’un des romans les plus inattendus qu’on ait lus depuis longtemps – et certainement celui dont vous aurez le plus envie de parler cette année.
Découvrir ma dernière chronique sur le polar de Chrystel Duchamp : L’île des souvenirs.