Maritimes, Sylvie Tanette

Maritimes, Sylvie Tanette

Une lecture poétique sur fond de dictature…

J’avais déjà beaucoup aimé l’un des précédents livres de l’auteur, Un jardin en Australie.

Décidément, on peut dire que Sylvie Tanette aime nous emmener en voyage…

Cette fois nous sommes sur une île indéfinie de la Méditerranée, nous ne savons pas vraiment où elle se trouve mais ce que l’on sait c’est qu’elle est rattachée à un pays qui vit l’oppression de la dictature.

C’est un vieux pêcheur qui va nous conter son histoire, faire refluer le flot des souvenirs comme ils viennent.

Et dans ce récit, il y a de la magie, parce que ces îliens, qui semblent avoir les deux pieds malgré tout bien sur terre, ont des allures de gardiens du temple, que rien, ni les idées, ni les hommes ne viennent perturber.

Les créatures marines tiennent une bonne place dans le folklore de l’île, voire même un peu plus… Ces idées, ils les respectent et les perpétuent depuis toujours.

Car la dictature vient jusqu’ici ternir le paysage idyllique insulaire, elle va même avoir un impact sur la vie des îliens et notamment sur celles de deux personnages arrivés sur l’île : un immigré dont on ne sait rien mais qui sera accepté par tous et une orpheline qui va grandir protégée par toute la communauté de pêcheurs.

C’est un livre court mais qui parle fort au coeur, il est très poétique et porte les thématiques de l’engagement, de l’exil, de l’immigration et de l’émigration, de l’oppression…

Retrouvez plus de détails sur le site de l’éditeur…

𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Une île perdue en Méditerranée. Des collines, des oliveraies et, au fond d’une crique rocheuse, un village paisible avec son port minuscule. Depuis toujours, sa poignée d’habitants se tient à distance du continent… Ils racontent que de mystérieuses créatures marines veillent sur eux.

Assis sur un banc face à la mer, un vieillard se souvient. C’était l’époque de la dictature. Un jour, un jeune inconnu à l’allure de dieu grec, Benjamin, avait débarqué sur l’île.  Il était en fuite, tous s’en doutaient mais nul, jamais, ne lui a demandé de comptes. Benjamin s’est installé dans une maison en ruine, sur un promontoire isolé où bientôt le rejoint Michaëla, fille de l’île et de la mer. Mais la haine qui ravage un continent peut frapper un bout de terre qui se croit à l’abri du monde.

Une puissante histoire de résistance et d’indocilité qui est aussi un appel à l’attention envers la nature et à la force de la fraternité. L’évocation poétique et solaire d’une mythologie méditerranéenne éternelle et celle d’une mémoire chargée de chagrin. On n’oubliera pas la vision de Michaëla et Benjamin, de leur amour éperdu, fracassé par l’horreur de la dictature.

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