L’espion qui venait du livre, Luc Chomarat

L'espion qui venait du livre, Luc Chomarat

C’est ma 3ème lecture dans le cadre du prix du meilleur polar des Éditions Points.
Il s’agit d’une caricature de roman d’espionnage, plutôt drôle et non moins corrosive car elle s’attaque aussi à démonter la relation éditeur/écrivain.

En effet l’éditeur – Delafeuille – se retrouve littéralement plongé dans le dernier roman de son auteur pour une mise en abyme pleine de fiel et d’humour : au passage, il va suggérer à ce dernier « quelques » ajustements car il trouve que sa plume est démodée et son héros l’agent secret Bob Dumont décérébré, vulgaire, misogyne, raciste (il coche absolument toutes les catégories de clichés, en plus du physique athlétique qui va avec).
Seulement voilà, l’auteur est du genre sarcastique et ne l’entend pas tout à fait de cette manière au grand dam de son éditeur….

Alors, on pourrait reprocher à ce livre de ne pas être un vrai polar (même si beaucoup de personnes meurent dans ce roman, c’est vrai qu’il n’y a pas d’enquête comme on en a l’habitude dans les romans policiers…).

À vrai dire, lorsque j’ai reçu le livre je me suis demandé si c’était un remake d’OSS 117 (la pin up sur la couverture en moins, mais on la retrouve tout de même dans l’histoire…), j’étais assez interloquée, car autant vous dire que ce n’est pas vraiment ma tasse de thé…

Et puis, autre surprise quand j’ai commencé à lire la prose ! Évidemment, il s’agit d’absurde (ne cherchez pas plus loin) et, en la matière, on peut ou pas y être réceptif…
Luc Chomarat fait un travail ubuesque et non moins pertinent qui égratigne avec acidité les enjeux commerciaux de la littérature. Qu’en avez-vous pensé ?

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

  • Résumé :

L’agent secret Bob Dumont a dans sa ligne de mire le maléfique Igor et compte bien l’empêcher de devenir le maître du monde. Mais au détour d’une rue de Singapour, Dumont tombe sur un adversaire d’une autre trempe : Delafeuille, son éditeur parisien, bien décidé à en finir avec ce ramassis de lieux communs. Tout bascule alors… Imbroglio romanesque, régal d’humour absurde, ce faux roman d’espionnage est une étonnante réflexion sur le sens de la littérature.

L'espion qui venait du livre, Luc Chomarat

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