N’avez-vous jamais ressenti une impression de « déjà-vu » ? Avez-vous rêvé d’un événement précis qui s’est réalisé dans les jours suivants ? Un sentiment d’urgence puissant vous a-t-il déjà sauvé la vie ou sorti d’une situation délicate ? Êtes-vous sujet à ce qu’on pourrait appeler des « visions » ou plutôt des « prémonitions » ?
Si vous répondez par l’affirmative à chacune de ces questions, alors peut-être que vous auriez pu faire partie du « bureau des prémonitions » initié par le psychiatre clinicien John Barker !
Nous sommes en 1966, celui-ci est très affecté par le spectaculaire accident d’Aberfan au Pays de Galles qui a coûté la vie à plus d’une centaine d’enfants suite à l’effondrement d’un terril de déchets miniers sur le village d’ouvriers.
Il se rend sur place et il est intrigué par les témoignages d’une partie de la population qui a comme « ressenti » le drame avant qu’il ne se produise.
L’idée du bureau des prémonitions germe dans son esprit et il décide de monter réellement ce projet pour essayer de prouver scientifiquement le phénomène et permettre dans le futur d’éviter d’autres catastrophes…
Alors, à première vue, on pourrait penser qu’il s’agit ici d’une fiction, peut-être à cause de cette thématique des prémonitions et puis après tout, ça ne serait pas le premier roman tiré d’une histoire vraie.
Pourtant, ce parcours atypique évoqué ici est tout ce qu’il y a de plus vrai, il est d’ailleurs très largement documenté avec de nombreuses archives photographiques de l’époque et d’autres plus personnelles transmises par la famille du psychiatre qui viennent donc enrichir le texte.
Entre la biographie, l’essai, c’est vraiment passionnant d’autant que des sujets connexes viennent se greffer à la lecture comme la maltraitance médicale dans les hôpitaux psychiatriques… accablant !
Le format inhabituel fait que la lecture coule facilement, même si elle n’est en rien romancée.
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Résumé :
Et s’il était possible de prévoir les catastrophes ?
Personne, au pays de Galles, n’a oublié ce drame abominable : au matin du 21 octobre 1966, un effondrement de terrain emporte toute une partie du village d’Aberfan. Bilan ? 144 victimes, dont 116 enfants. Parmi les spécialistes envoyés sur place, un membre de la fameuse Société de recherche psychique, le clinicien John Barker. Rapidement, celui-ci découvre que de nombreux habitants du village avaient « senti » quelque chose dans les jours ou les heures ayant précédé la catastrophe. Une petite fille de dix ans a rêvé d’une masse sombre au-dessus d’une école. Un garçonnet de huit ans a dessiné un groupe de gens surmontés du mot « fin ». Au total, soixante-seize « témoignages » de la sorte sont ainsi exhumés. Fasciné par ces découvertes, Barker met alors sur pied un Bureau des prémonitions, dont la tâche est de récolter les rêves étranges et autres visions de catastrophes. Du pays entier, déjà, les témoignages affluent. Mais aucun ne saura prévoir le destin stupéfiant de ce mystérieux Bureau des prémonitions.
Je fais partie du jury du Prix du meilleur polar des Éditions Points.
Vous pouvez découvrir ici mon retour sur La cour des mirages de Benjamin Dierstein qui fait partie de la sélection…