La fabrique des pandémies de Marie-Monique Robin fait partie de la sélection du Grand prix des lecteurs Pocket 2022 dans la catégorie non fiction.
Cette année, j’ai le grand plaisir de faire partie du jury de ce prix dont les résultats seront annoncés en juillet prochain.
Marie-Monique Robin est journaliste d’investigation, c’est donc une véritable enquête qu’elle nous livre ici.
Pour La fabrique des pandémies, elle a interviewé 62 scientifiques internationaux dans des domaines aussi variés que : la virologie, l’épidémiologie, l’écologie de la santé, la parasitologie, l’infectiologie, la médecine vétérinaire…
C’est donc un ouvrage particulièrement étoffé qui s’alimente des propos d’intervenants de grande qualité.
S’il en fallait encore, il a été écrit en collaboration avec Serge Morand écologue de la santé au CNRS-Cirad, qui a également signé la préface.
Il s’agit de porter à la connaissance de tous les propos des scientifiques : ils savaient tous que nous serions confrontés tôt ou tard à une pandémie.
Tous sans exception pointent du doigt la destruction de la biodiversité comme cause principale de cette émergence. Tous n’ont cessé d’alerter les pouvoirs publics, les dirigeants de ce monde et n’ont pas été écouté.
Alors il est temps que nous citoyens nous intéressions à ce qu’ils disent car cela nous concerne tous…
Après avoir terminé le livre de Marie-Monique Robin, j’ai eu besoin de quelques jours pour décortiquer cette lecture, « régurgiter » les idées du texte.
Je pense que tout le monde devrait lire ce livre… Histoire déjà d’élargir son point de vue.
Dès qu’on évoque la pandémie, les esprits ont tendance à s’échauffer (et sur les réseaux particulièrement…).
Et puis l’auteur est également la réalisatrice d’un film qui est le pendant du livre.
Il devrait sortir pour la journée internationale de la biodiversité le 22 mai prochain sur Ushuaïa TV (à noter la participation de Juliette Binoche !).
Marie-Monique Robin a réalisé de très nombreux films sur des sujets planétaires et qui font polémique : « Le Monde selon Monsanto », « Le Roundup face à ses juges », « Femmes pour la planète », « Notre poison quotidien »…
J’ai très hâte de voir ce que cela va donner pour la Fabrique des pandémies et l’impact qu’il aura.
Car là est sans doute la clé de l’enquête qu’elle a menée : son but est que ces messages soient délivrés au plus grand nombre afin que des changements se fassent dans la gestion écologique planétaire.
Au lieu de chercher un vaccin, une pilule miracle, on ne se penche pas suffisamment sur les causes qui ont permis l’émergence de cette pandémie qui nous affecte tous.
Or travailler sur la cause, c’est réduire les risques de virus !
« Préserver la biodiversité c’est protéger notre santé. »
Mon avis ? Autant prêcher une convertie ! La question écologique étant pour moi importante, cette lecture n’a fait que renforcer mon sentiment de départ.
Oui le monde part à vau-l’eau à force de s’éloigner de la nature, de ce consumérisme écoeurant, de laisser les lobbyistes et les politiques immobiles prendre les décisions importantes pour notre santé et celle de notre planète.
Le lirez-vous ?
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Résumé : « Voir un lien entre la pollution de l’air, la biodiversité et le covid-19 relève du surréalisme, pas de la science ! », affirmait Luc Ferry en mars 2020. Voilà un philosophe bien mal informé. Car, depuis les années 2000, des centaines de scientifiques tirent la sonnette d’alarme : les activités humaines, en précipitant l’effondrement de la biodiversité, ont créé les conditions d’une « épidémie de pandémies ».
Mobilisant de nombreux travaux et des entretiens inédits avec plus de soixante chercheurs du monde entier, Marie-Monique Robin apporte enfin une vision d’ensemble, accessible à tous. Le constat est sans appel : la destruction des écosystèmes par la déforestation, l’urbanisation, l’agriculture industrielle et la globalisation économique menace directement la santé planétaire.
Et si, plutôt que la course vaine aux vaccins ou le confinement chronique de la population, le seul antidote était la préservation de la biodiversité ?
Je vous parle de mon expérience de jurée littéraire par ici…
