Je dois dire que cette BD qui parle d’écologie et plus précisément du réchauffement climatique, m’a secouée, j’ai été plus d’une fois en colère, frustrée, pour ne pas dire révoltée…
Bien sûr elle mériterait d’être complétée car il s’agit d’un livre daté de 2012, depuis la question du réchauffement climatique a encore fait quelques bonds…
Et puis, on peut aussi dire que la pandémie actuelle est une conséquence du changement climatique (pour vous en rendre compte, je vous invite à lire La fabrique des pandémies de Marie-Monique Robin).
Malgré tout il est toujours d’actualité, si ce n’est que nous nous sommes rapprochés encore un peu plus du point de rupture fatidique où tout cela semble nous mener.
Est-ce que quelque chose a été fait depuis ??? Des miettes, rien n’a changé, ou en pire.
L’homme vit dans un état schizophrénique : il aime se promener en forêt, passer ses vacances à la mer, découvrir toutes les merveilles de la nature et en même temps il ne peut s’empêcher de consommer et tout l’y encourage (y compris prendre l’avion pour partir en vacances… le moyen de transport qui génère le plus d’émissions).
Ces deux états ne sont malheureusement pas compatibles le second ruinant la beauté des premiers.
Que laisserons-nous à nos enfants ? Dans quel état sera la planète lorsqu’ils seront adultes ?
Philippe Squarzoni est parti à la découverte de sa propre dualité, c’est cinglant et le résultat est sans appel.
Sur la forme c’est un travail admirable : 6 années de travail condensé, encré en 480 pages… d’une minutie de fou !
Il s’agit bien d’une véritable enquête, ponctuée de références cinématographiques, d’instants plus personnels, d’interviews de scientifiques. Une référence dans le traitement du sujet.
L’urgence c’était hier…
« Une société vraiment libre, une société autonome, doit savoir s’autolimiter, savoir qu’il y a des choses qu’on ne peut pas faire ou qu’il ne faut même pas essayer de faire ou qu’il ne faut pas désirer. » Cornelius Castoriadis
Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur
Résumé : été 2006. Philippe Squarzoni finalise son album politique Dol, mais il lui reste un passage à traiter, celui de l’écologie. Peu connaisseur, il veut maîtriser son sujet et parler en détail du changement climatique. Déstabilisé par l’ampleur du problème, il s’interroge, s’informe, se trouve confronté à des impasses, ou renvoyé à de nouveaux questionnements. S’ensuivent six ans de recherches…
Je vous parle de mon expérience de jurée littéraire par ici…