J’ai rencontré Frédérique Remy à la faveur du festival Femmes en livres sur l’île d’Oléron.
Elle parle de ses romans avec une passion communicative !
Je suis passionnée de généalogie, j’ai donc naturellement été intriguée par ce roman historique qui prend sa source dans son histoire personnelle, celle de ses ancêtres, une lignée de « femmes courage ».
Tout se passe le long de la côte Atlantique, dans la petite ville de Fouras qui est à l’époque un village de pêcheurs (que vous connaissez peut-être à travers le jeu télévisé Fort Boyard).
Mais ici, on est loin de la carte postale de vacances ; à cette époque (le roman commence en 1879), les conditions de travail des marins sont plus rudes que jamais.
Si on excepte les risques inhérents au quotidien de ce métier, ils ne possèdent pas les infrastructures nécessaires pour se protéger en cas de tempête… Ce qui conduit à multiplier les morts en cas d’intempéries majeures.
Ce sont les femmes des marins, laissées seules à terre, qui font face à ces deuils répétés (un père, un frère, un mari et plus tard encore un fils… car on fait souvent ce travail de père en fils), elles doivent affronter cette perte à la fois affective et financière, survivre sans ressource, continuer de nourrir leurs enfants.
Elles le font avec une dignité redoutable, trouvant dans les ressources naturelles de quoi agrémenter l’ordinaire.
Les femmes de Fouras font preuve d’une solidarité, d’une sororité exemplaire. Elles sont toujours prêtes à s’entraider.
Dans son roman, Frédérique Remy brosse également un portrait authentique, immersif, d’une époque en pleine mutation : à la rudesse de la vie des pêcheurs, répond l’essor désinvolte des premiers bains de mer…
Une nouvelle façon de vivre en bord de mer qui conduit au tragique, un meurtre, soit une injustice de plus à combattre par Anne, Amélie, Maria et Magdeleine.
Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur
Résumé :
Fouras, janvier 1879.
Sur la falaise qui domine l’anse de la Coue, face à l’Ile Madame, quatre femmes fouillent du regard l’horizon barré d’embruns. Debout contre le vent, elles scrutent l’espoir d’une voile parmi le chahut de déferlantes. Pour Anne, Amélie, Maria et Magdeleine, femmes de marins, femmes courage, tenaillées par l’angoisse, c’est le lot des heures de tempête, quand les chaloupes des hommes tardent à rejoindre l’ancrage. Mais ce jour-là va les marquer à jamais, pour le pire, pour le meilleur aussi. Face à la mort, à la pauvreté, elles vont lutter pour tout changer. Ce récit d’un combat que l’on ne disait pas encore féministe dessine une véritable fresque du Fouras de l’époque, quand le village de pêcheurs s’est peu à peu mué en station balnéaire, confrontant deux mondes qui avaient parfois du mal à se comprendre. Jusqu’au paroxysme d’un acte fou.
Découvrir une autre lecture : Au nom du clan, Philippe Spanghero aux Éditions Alisio
