Pour tout dire, je n’aurais pas pensé que ce livre puisse me plaire, j’étais sur un a priori idiot à cause de son titre qui ne me disait pas grand-chose… Mais lorsque je l’ai retourné, j’ai déjà été intriguée par sa quatrième de couv’ puis à la lecture tout s’est éclairci : c’est une vraie belle surprise !
Ce livre a tout des grands classiques de la littérature (qui s’étalent sur les étagères de ma bibliothèque en même temps qu’un peu de poussière…).
J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce livre qui réussit l’exploit de parler d’émancipation féminine grâce à la broderie !
Il a absolument tous les ingrédients : un contexte fort qui se dessine en arrière-plan (l’entre-deux-guerres), un personnage féminin original qui se révèle au fur et à mesure de l’intrigue, un groupe de femmes des années 30, des femmes solidaires qui font preuve de plus de modernité que l’on ne pourrait le penser (encore ces satanés a priori !), une histoire d’amour impossible, un peu d’inquiétude pour Violet Speedwell (tellement attachante) et beaucoup de cogitations…
Et puis, il y a cette toile, cette trame artistique qui file tout au long du roman : la broderie, l’art campanaire des sonneurs de cloche que j’ai pu apprécier avec force détails et ses lieux si majestueux (la cathédrale de Winchester, lieu de sépulture de rois et de Jane Austen…).
Ne vous fiez pas à son allure sage et bien rangée, c’est bien d’émancipation, de sororité, de force et de convictions dont il est ici question !
Retrouvez plus de détails sur le site de l’éditeur
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : « Jane Austen était morte à l’âge de quarante et un ans sans mari ni enfants, seulement une sœur dévouée. Violet n’avait même pas cela, et elle n’avait certes pas plusieurs romans à son actif. Il ne lui restait que trois ans pour rattraper Miss Austen en termes de créativité. »
Winchester, 1932. Violet Speedwell, trente-huit ans, fait partie de ces millions de femmes restées célibataires depuis la pénurie d’hommes d’après-guerre. Pour échapper à une mère acariâtre, elle décide de prendre son envol. Mais son célibat lui attire plus de mépris que d’amitié. C’est au sein du cercle des brodeuses de la cathédrale qu’elle trouvera le soutien qui lui manque pour affronter les préjugés de son époque. Grâce à Arthur, le sonneur de cloches, elle découvre aussi un tout autre cercle, masculin cette fois. Au même moment, la radio annonce l’arrivée d’un certain Hitler à la tête de l’Allemagne.