Georges Didi-Huberman est philosophe et historien de l’art, il nous propose ici une réflexion poussée sur la thématique de l’émotion.
Ce livre concis et instructif – une cinquantaine de pages suivies des questions du public – fait partie de la collection Les petites conférences des Éditions Bayard qui comprend plus de 70 titres.
Georges Didi-Huberman déroule son propos adapté de quelques pages de son ouvrage « Peuples en larmes, peuples en armes. L’œil de l’histoire. » lors d’une conférence donnée en 2013 au Centre national dramatique de Montreuil… et c’est passionnant !
J’aime absolument tout de ce format : court, efficace et qui prête à prolonger l’instant en se posant toutes sortes de questions philosophiques, psychologiques, lexicologiques…
Ainsi par exemple, avez-vous déjà remarqué que dans « émotion », il y a le mot « motion » qui indique une forme de mouvement (« é » : extérieur à soi) ?
Selon le philosophe Gilles Deleuze, l’émotion serait justement la manière de mettre « la pensée en mouvement »… Que dites-vous de cela ?
Le livre est agrémenté de photos qui permettent d’illustrer le propos et faciliter la compréhension.
À la fin, comme pour chaque livre de la collection Les petites conférences, des questions sont posées à l’auteur, elles sont aussi l’occasion de réfléchir à celles qu’on pourrait se poser…
C’est un livre qui s’adresse à un large public : enfants à partir de 10 ans, ados, adultes… Il n’y a pas d’âge pour pousser la réflexion en famille ou entre amis.
Et si on se faisait une autre petite conférence ?
C’est un petit moment distrayant pour entretenir sa réflexion et développer ses connaissances
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Résumé :
Tu pleures : quelle émotion ! Je ne te demanderai pas pourquoi tu pleures. Mais demandons-nous ensemble : quelle émotion ? Que signifie le risque que tu prends à t’exposer en larmes devant autrui ?
Est-ce « pathétique » ? Oui, mais dans quel sens ? Ton émotion est-elle seulement « à toi » ?
Quand nous pleurons ensemble quelqu’un qui a été injustement tué, nous sommes dans la plainte, sans doute, mais nous ne sommes pas dans l’impuissance seulement : car nous voulons aussi porter plainte, c’est-à-dire réclamer justice et, donc, transformer le monde.
Découvrir ma chronique du roman historique L’ombre de Makandal de Jean-Louis Donnadieu publié aux Éditions du 81.