Paysage perdu, Joyce Carol Oates

Paysage perdu - Joyce carol Oates

Joyce Carol est un engoulevent – c’est elle qui le dit – un des nighthawks du plus célèbre tableau d’Hopper.

J’ai à la maison une affiche géante de l’expo fabuleuse de 2013, nous n’avions pas pu faire autrement que d’être là à l’aube, faire le pied grue sous le crachin rien que pour être les premiers à entrer au Grand Palais, nous l’avions tellement attendue, espérée…
Savoir que Hopper est un peintre qui occasionne tant de sentiments et fascine la terrible Oates, je crois que ça ne pouvait pas me faire plus plaisir.
Savez-vous qu’elle a même écrit un poème inspiré de sa peinture « Eleven A. M. » Onze heures du matin, publié dans un numéro du The New Yorker en 2012 ?

Dans les tableaux de Hopper, les paysages ruraux sont ceux de l’enfance d’Oates, quand il décrit la ville, elle y voit encore le Détroit qu’elle affectionne, enfin les moments suspendus, perdus aux petites heures du jour (Joyce Carol Oates est insomniaque) sont encore une fois les mêmes, ceux du Nighthawks.

Dans son Paysage perdu, il y a de la place pour toutes les personnes qu’elle a aimé, son histoire familiale, ses débuts, ses morts, ses doutes, son métier d’écrivain, sa passion de la lecture (Alice au pays des merveilles qui lui donna véritablement le désir d’écrire! Poe, Melville, Hemingway…). J’aime tellement cet auteur ! Après la lecture de Paysage perdu, je crois que je l’aime encore plus !

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  • Résumé :

C’est avec un mélange d’honnêteté brute et d’intuition acérée que Joyce Carol Oates revient sur ses jeunes années. Son enfance pauvre dans une ferme de l’État de New York fourmille de souvenirs : ses parents aimants, ses grands-parents hongrois, les animaux, la végétation, le monde ouvrier, l’école.

Ces années lui offrent à la fois un univers intime rassurant, mais un univers limité, cerné par des territoires inaccessibles, propices à enflammer l’imagination de la jeune fille qui trouve là ses premières occasions de fiction. Des territoires où la mort rôde et où les êtres souffrent : cette maison dans la forêt où les enfants sont battus par un père ivrogne qui y mettra le feu ; sa camarade Cynthia, ambitieuse élève qui se suicidera à l’âge de dix-huit ans ; sa soeur cadette autiste, Lynn Ann, qui deviendra violente au point de déchirer littéralement les livres de son aînée…

Joyce Carol Oates explore le monde à travers les yeux de l’enfant et de l’adolescente qu’elle était, néanmoins consciente des limites de sa mémoire après tant d’années. Cette lectrice d’Alice au pays des merveilles sait que la vie est une succession d’aventures sans fin, qui voit se mêler comédie et tragédie, réalité et rêverie.

La plume toujours ciselée, l’oeil aiguisé, Oates arpente un endroit et un temps oubliés qui virent la naissance de l’écrivain qu’elle est devenue, un voyage captivant qui ne manquera pas de renvoyer son lecteur à ses propres paysages perdus.

Paysage perdu, Joyce carol Oates

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