C’est une histoire à la fois tragique et qui reflète l’état d’esprit et l’obscurantisme d’une époque qui est capable de condamner à mort une femme pour rien.
Aujourd’hui et ici, comme cela nous semble loin (non pas si lointain, on assassine encore dans le monde des femmes sous prétexte qu’elles pensent!).
Dans la ville de Salem, on peut encore visiter les lieux qui ont été le théâtre de cette sombre histoire… C’est à faire froid dans le dos!
1692, la petite ville de Salem fait sa « chasse aux sorcières », de nombreuses personnes furent condamnées puis exécutées…
Comment la jeune Abigaïl, en arriva à accuser de sorcellerie les femmes de sa colonie? À une époque où on ne pardonnait déjà pas aux femmes d’être différentes ou même de lire trop de livres…
Hystérie collective, vengeance, crise de puritanisme aigu?
L’œuvre d’Arthur Miller revisite le mythe et s’attaque aux réponses : c’est une pièce de théâtre haletante, pages après pages les femmes tombent et un sentiment de malaise ignoble se dégage de la scène. « Cette œuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie – à toute époque – la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme. »
Douloureusement d’actualité…
Miller en fît une allégorie du Maccarthysme dont il fût lui-même victime. Marcel Aymé s’occupa de la traduction et de l’adaptation de la pièce (mise en scène en 1955 par Raymond Rouleau avec Montand, Signoret, Mondy…). En 1996, Miller adapta la pièce au cinéma et reçut un oscar !
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Ressources supplémentaires
Si le sujet vous intéresse, vous pourriez regarder l’adaptation de Raymond Rouleau.
Résumé :
Lorsque Abigail et une dizaine d’autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s’empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d’être des oeuvres du démon encourent la potence.
En 1953, alors que l’Amérique est en proie au maccarthysme et à la « chasse aux sorcières », Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l’histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d’hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions.
Cette oeuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie – à toute époque – la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme.