Matrices : un thriller où la femme est aux prises avec une organisation monstrueuse liée à la traite d’êtres humains et aux dérives de la GPA.
J’ai eu le plaisir de participer à une rencontre virtuelle avec l’autrice Céline Denjean, événement organisé par notre ami Babelio.
L’autrice a ainsi pu répondre aux nombreuses questions que je ne manquais pas de me poser à la lecture de cet excellent polar.
À la faveur d’un déménagement personnel dans les Pyrénées, Céline Denjean a choisi d’y faire démarrer son roman. Les descriptions sonnent donc particulièrement « vraies ».
Voici brièvement le synopsis de Matrices : un soir de tempête, dans les Pyrénées, une voiture fait un écart en voulant éviter une femme enceinte sur le bord de la route. Malgré l’intervention de ce premier accidenté puis d’un deuxième automobiliste médecin, l’inconnue meurt en laissant échapper ces derniers mots «Escape from the car, save the others.».
À partir de là tout va s’enchaîner et l’enquête peut commencer.
Louise et Violaine forment ici un duo d’enquêtrices aux caractères bien trempés.
C’est la première fois que Céline Denjean les met en scène, et peut-être pas la dernière d’après ce que j’ai pu comprendre.
Louise est la forte tête de service – elle a ses raisons vous le découvrirez – elle fait partie de ces personnalités dites « attachiantes ».
Violaine travaille à ses côtés et c’est aussi son amie (Louise est même la « tata de cœur » de son fils). C’est la bonne copine telle qu’on se l’imagine.
L’intrigue se déroule sur deux fronts : en France et dans les bidonvilles du Nigeria où l’on suit une jeune femme captive d’un réseau.
J’étais horrifiée de savoir que certaines des « structures criminelles » décrites dans le roman existent dans la vie réelle…
Sonnée par la violence sourde de ce que cela impliquait.
La logique dont parle Céline Denjean est purement organisationnelle : elle explore les méandres du trafic d’êtres humains dans tout ce qu’il y a de plus sordide…
Tout semble hiérarchisé, comptabilisé comme si finalement le vivant, la femme en l’occurence, n’était rien… juste une matrice au sens premier du terme : un utérus.
Cette organisation est implacable et répond à une logique inhumaine, extrémiste…
Pour nous ramener à l’humanité, à sa chaleur, il y a nos enquêtrices Louise et Violaine.
L’équipe mène une enquête dynamique, avec une mise en scène parfaitement travaillée, des rebondissements. L’intrigue est réaliste, les sujets actuels et complexes sont imbriqués les uns dans les autres (le trafic d’êtres humains, la GPA, le fondamentalisme religieux…).
Captivant, un très bon polar !
Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur
Ressources supplémentaires
L’interview de l’équipe Babelio « Procréer à tout prix ? » : l’autrice nous en dit plus ICI en vidéo.
Résumé
« À bout de souffle, elle file au plus vite, soutenant son ventre protubérant. Elle trébuche, chute, se relève en criant de douleur et de rage, mais reprend sa course folle. Parce qu’elle veut sauver sa peau. »
En plein mois de décembre, une terrible tempête se déchaîne sur les Pyrénées. Sous la pluie battante, une jeune femme enceinte qui court à perdre haleine est percutée par une camionnette. Avant de mourir, elle murmure quelques mots en anglais : « Save the others. »
Qui est cette femme sans identité ? Que cherchait-elle à fuir ? Que signifie la marque étrange sur son épaule ? Et qui sont ces autres qu’il faudrait sauver ?
Les gendarmes Louise Caumont et Violaine Menou se lancent alors dans une enquête hors-norme. Au fil de leurs investigations se dessine la piste d’un trafic extrêmement organisé. Dès lors, les enquêtrices comprennent que l’horloge tourne pour d’autres femmes, sans doute prisonnières quelque part, et dont la vie ne tient plus qu’à un fil. 
