Maigret et la jeune morte, Georges Simenon

Maigret et la jeune morte, Georges Simenon

J’ai eu le plaisir de recevoir le livre Maigret et la jeune morte accompagné des places de cinéma. Le mercredi étant le jour des sorties je vous fais un petit combo poche/ciné en retour.

 

Le film Maigret de Patrice Leconte

J’ai vu le film avant de lire le livre, ce que je n’ai pas pour habitude de faire, mais comme j’étais plongée dans la lecture de Matrice de Céline Denjean (thriller à l’atmosphère bien différente vous en conviendrez), j’ai attendu d’avoir terminé ce dernier pour « attaquer » Maigret.

Pour ce qui est du film (voir la bande annonce ici), on retrouve bien l’atmosphère pesante des Maigret que l’on connaît, concernant le jeu des acteurs, je n’ai presque rien à dire (réalisme parfois disparate notamment chez les seconds rôles) et pour ce qui est de l’énergie générale du film… C’est « Glassy » pour utiliser une expression de surfeur : mer d’huile, lisse, pas de vent.

Un peu trop lent à mon goût donc !
Pas d’effusion, du Simenon en toute simplicité me direz-vous !

Est-ce que le film respecte le livre de Simenon ?

Alors bien sûr la trame générale est là mais il s’agit d’une adaptation et Patrice Leconte y apporte sa touche singulière (je ne vous spoile rien !) donc il y a pas mal de personnages secondaires qui passent à la trappe… L’enquête ne se déroule donc pas de la même manière et le dénouement diffère quant à lui complètement.

On entre aussi plus intimement dans la vie de l’inspecteur dans le film, ce qui n’est pas le cas dans le livre.

Au final c’est un hommage qui se tient, même si personnellement je n’ai pas été tout à fait séduite.

Il est à noter que le livre a déjà été adapté plusieurs fois en téléfilm…

 

Le livre Maigret et la jeune morte, Georges Simenon

Dans le livre de Simenon, le personnage de Lognon, le bien nommé « Inspecteur Malgracieux » a une place à part (que l’on ne retrouve pas dans le film, ne cherchez pas…).

Ainsi Maigret et Lognon confrontent à leur façon méthodes d’investigations, personnalités et visions de la vie…

Le jeune morte est un personnage éthéré, une image qui semble s’incruster dans le subconscient de l’inspecteur, mais qui n’est en rien reliée à la vie personnelle de ce dernier.

Elle est retrouvée morte dans la rue, vêtue d’une robe de soirée : à partir de là toute l’intrigue va s’étirer pour élucider l’affaire tout en décortiquant la personnalité de la jeune femme afin de comprendre son itinéraire.

C’est de la « psychologie à la Simenon ».

Enfin, je ne vais pas vous faire une analyse de texte, cela a déjà été fait de maintes fois, par des critiques bien meilleurs que moi.

Parfois il vaut mieux en savoir moins pour se laisser surprendre.

D’aucuns pensent qu’il s’agit du meilleur livre de Simenon, bon…

Le lirez-vous ?

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

Résumé : Maigret bâilla, poussa les papiers vers le bout du bureau. – Signez ça, les enfants, et vous pourrez aller vous coucher. Les « enfants » étaient probablement les trois gaillards les plus durs à cuire qui fussent passés par la P. J. depuis un an. L’un d’eux, celui qu’on appelait Dédé, avait l’aspect d’un gorille, et le plus fluet, qui avait un œil au beurre noir, aurait pu gagner sa vie comme lutteur forain. Janvier leur passait les papiers, une plume, et, maintenant qu’ils venaient enfin de lâcher le morceau, ils ne se donnaient plus la peine de discuter, ne lisaient même pas le procès-verbal de leur interrogatoire, et signaient d’un air dégoûté.

L’horloge de marbre marquait trois heures et quelques minutes et la plupart des bureaux du Quai des Orfèvres étaient plongés dans l’obscurité. Depuis longtemps, on n’entendait plus d’autre bruit qu’un lointain klaxon ou les freins d’un taxi qui dérapait sur le pavé mouillé. 

Maigret

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