L’Enfant Céleste, Maud Simonnot

L'enfant céleste, Maud Simonnot

To be or not to be ?

J’ai terminé coup sur coup deux romans qui mettent en scène d’une manière ou d’une autre l’une des plus fameuses tragédies de Shakespeare, Hamlet.

Or c’est un pur (et heureux) hasard puisque le second livre m’a été offert par une amie qui ne savait pas du tout que je venais de terminer Hamnet de Maggie O’Farrell.

Je vais donc vous parler de ce livre cadeau : L’enfant Céleste de Maud Simonnot car je viens juste de le terminer et je suis encore troublée par cette  lecture…

Mary vient de vivre une terrible désillusion amoureuse et elle ne semble pas s’en remettre ; quant à son fils Célian, s’il est très intelligent c’est aussi un enfant lunaire qui préfère parcourir la campagne et observer les animaux que d’être assis sur une chaise de classe toute la journée (comme on le comprend)… 

Ce quotidien peu motivant va décider Mary à tout plaquer pour aller s’installer pendant quelque temps sur une île danoise, en suivant les traces de l’astronome Tycho Brahe…

Quel rapport avec Shakespeare me direz-vous ?

Selon certains spécialistes, c’est la fin de Tycho Brahe (un pionnier de l’astronomie moderne) qui aurait inspiré notre tragédien pour l’écriture d’Hamlet, pas moins que ça !

Si ce livre est empreint d’une poésie certaine, il nous apprend aussi beaucoup de choses sur la vie de l’astronome, j’ai trouvé cela particulièrement intéressant d’autant qu’en France il est très peu connu (au Danemark il est presque plus connu que la petite sirène).

Ce formidable astronome, qui a inspiré son élève Kepler, avait construit un château des étoiles, Uraniborg, un observatoire sur l’île de Ven, qui fut malheureusement détruit : depuis cette île qui lui était dévolue, il cartographia le ciel.

Il fut même l’un des premiers à décrire précisément une supernova dont il étudia les changements de couleurs pendant 18 mois, notant scrupuleusement chaque variation dans son journal d’observation : aujourd’hui les astronomes l’appellent la « Nova de Tycho ».

Aujourd’hui encore sa mort est une énigme (empoisonnement ou pas ? quel en serait l’auteur et pourquoi ?), on a récemment procédé à des tests ADN qui pourraient être corrélés à ceux de la reine du Danemark (si tant est qu’elle les accepte) ; Tycho Brahe serait-il le véritable père du roi Christian IV ? L’avenir le dira peut-être.

En tout cas c’est ce drame non élucidé qui aurait pu servir de trame à Shakespeare…

T(ych)o B(rah)e or not T(ych)o B(rah)e ?

Retrouvez plus de détails sur le site de l’éditeur…

𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Sensible, rêveur, Célian ne s’épanouit pas à l’école. Sa mère Mary, à la suite d’une rupture amoureuse, décide de partir avec lui dans une île légendaire de la mer Baltique. C’est là en effet qu’à la Renaissance, Tycho Brahe – astronome dont l’étrange destinée aurait inspiré Hamlet – imagina un observatoire prodigieux depuis lequel il redessina entièrement la carte du Ciel.

En parcourant les forêts et les rivages de cette île préservée où seuls le soleil et la lune semblent diviser le temps, Mary et Célian découvrent un monde sauvage au contact duquel s’effacent peu à peu leurs blessures.

Porté par une écriture délicate, sensuelle, ce premier roman est une ode à la beauté du cosmos et de la nature. L’Enfant céleste évoque aussi la tendresse inconditionnelle d’une mère pour son fils, personnage d’une grande pureté qui donne toute sa lumière au roman.

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