A l’aube de la 6ème extinction : Comment habiter la Terre, Bruno David

A l'aube de la 6ème extinction : Comment habiter la Terre, Bruno David

Le livre de Bruno David « À l’aube de 6ème extinction : comment habiter la terre » fait partie de la sélection Documents & essais du Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2022.

Bruno David est président du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, paléontologue, spécialiste de la biodiversité et des sciences de l’évolution. Il nous propose ici un état des lieux et une réflexion sur notre façon d’habiter la planète Terre.

Pour le chercheur, les promesses de l’aube n’existent plus, il est grand temps de passer à l’action ! Une prise de conscience générale est nécessaire (chacun peut à son échelle y contribuer) pour ne pas avoir à pâtir de ce que l’on fait aujourd’hui à la nature. Arrêter de vivre dans le déni, de ne pas regarder en face cette érosion de la diversité dramatique pour les générations futures.

C’est un sujet dans « l’air » du temps, écologique, combattif. Ce livre est à la fois court et précis, documenté par les connaissances du chercheur et surtout les résultats de recherches qui démontrent que nous sommes bien à l’aube de cette « fameuse » 6ème extinction.

À partir de là, qu’est-ce que cela signifie ? Pourquoi parle-t-on de 6ème extinction de masse ? Quelles étaient les 5 précédentes ? Comment peut-on agir ?

Bruno David est également paléontologue de formation ce qui lui permet d’aborder ce phénomène d’une manière plus universelle, d’avoir une vision plus globale dans le temps (puisque ces extinctions se sont déjà produites).

Éclairé, éclairant, un ouvrage plus que pédagogique, résilient puisque l’auteur y croit malgré tout.

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À écouter sur France Culture :

  • Résumé

Le réchauffement climatique n’est plus une hypothèse, c’est un fait vérifiable. Mais ses effets spectaculaires ne sont encore que la face la plus visible d’un bouleversement de bien plus grande ampleur qui concerne la vie elle-même.
Ces trente dernières années, un quart des oiseaux d’Europe ont disparu et pourtant nous n’avons pas marché sur leurs cadavres le long des routes et des chemins… Aujourd’hui, tout laisse à penser que nous sommes à l’aube d’une sixième extinction qui arrive à une vitesse foudroyante : on estime que jusqu’à un million d’espèces sont en train de décliner et qu’elles pourraient bientôt s’éteindre. L’homme et sa consommation sans cesse croissante d’espace et d’énergie en sont la première cause. Si rien n’est fait, cette nouvelle crise majeure de la biodiversité aura bien lieu, et l’humanité, qui dépend de l’équilibre des écosystèmes, pourrait elle aussi disparaître.

Ce sont les mêmes questions qui nous assaillent lorsque l’on observe le monde qui nous entoure, le monde vivant, ce que l’on appelle aussi la biodiversité. N’y a-t-il pas moins d’insectes dans nos campagnes ? N’entend-on pas moins les oiseaux chanter ? D’année en année, nous nous habituons à voir un peu moins d’abeilles, de fourmis, à avoir un peu plus chaud, à ce que nos paysages changent. À l’image de notre vieillissement, ce processus est une accumulation de changements imperceptibles qui nous anesthésie. Nous assistons, impassibles, à l’érosion progressive de la biodiversité, la conscience endormie par la supposée lenteur du processus. Mais que l’on ne s’y trompe pas, nous vieillissons et la biodiversité se métamorphose. Nous avons beau cacher notre portrait de Dorian Gray dans le placard, la violence de la révélation n’en sera que plus dramatique.

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Je te parle de mon expérience de jury littéraire pour le Prix des Lecteurs du Livre de Poche 2022 ICI.

Si ce sujet t’intéresse, je te conseille de lire : La fabrique des pandémies de Marie-Monique Robin.

 

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