Il n’est pas sulfureux, il est touchant.
La drogue, la maladie, le manque tout est raconté si posément, à l’opposé du tumulte de la vie de Maria Schneider.
Il n’y a pas de compassion, il y a juste une histoire, une drôle d’histoire familiale qui clarifie le mythe.
Bien sûr, certaines pages sonnent comme des indiscrétions, mais je crois que l’actrice n’en aurait pas été offensée.
C’est un beau livre, on sent l’amour de Vanessa, la cousine qui a « suivi » l’histoire jusqu’au bout.
C’est un témoignage plus qu’une biographie.
Dans cette drôle de famille Schneider, mélange hétéroclite de bobos riches vivants en HLM, on a bien envie de trouver sa place, d’être là entre les colliers de perles et les tuniques ethniques.
Si Vanessa égratigne parfois sa famille, elle le fait toujours avec beaucoup de douceur.
On comprend que le cercle de sa cousine ait pu être cela pour Maria : le cocon salvateur, car on lui a laissé passer les frasques, l’héroïne et le cinéma.
À l’heure où les femmes ne sont plus objets, le destin de Maria Schneider résonne étrangement… On lui a toujours jeté en pleine figure ce premier film tourné à l’âge de 20 ans, le rôle sulfureux a jeté l’opprobre sur tout le reste de sa carrière, toujours on l’a ramené injustement à ce premier rôle.
Il aura fallu tant, trop d’années, pour enfin comprendre qu’elle était victime !
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Résumé :
« Tu étais libre et sauvage. D’une beauté à couper le souffle. Tu n’étais plus une enfant, pas encore une adulte quand tu enflammas la pellicule du Dernier Tango à Paris, un huis clos de sexe et de violence avec Marlon Brando.
Tu étais ma cousine. J’étais une petite fille et tu étais célèbre. Tu avais eu plusieurs vies déjà et de premières fêlures. Tu avais quitté ta mère à quinze ans pour venir vivre chez mes parents. Ce Tango marquait le début d’une grande carrière, voulais-tu croire. Il fut le linceul de tes rêves. Tu n’étais préparée à rien, ni à la gloire, ni au scandale. Tu as continué à tourner, mais la douleur s’est installée.
Cette histoire, nous nous étions dit que nous l’écririons ensemble. Tu es partie et je m’y suis attelée seule, avec mes souvenirs, mes songes et les traces que tu as laissées derrière toi. Ce livre parle beaucoup de toi et un peu de moi. De cinéma, de politique, des années soixante-dix, de notre famille de fous, de drogue et de suicide, de fêtes et de rires éclatants aussi. Il nous embarque à Londres, à Paris, en Californie, à New York et au Brésil. On y croise les nôtres et ceux qui ont compté, Alain Delon, Brigitte Bardot, Patti Smith, Marlon Brandon, Nan Goldin…
Ce livre est pour toi, Maria. Je ne sais pas si c’est le récit que tu aurais souhaité, mais c’est le roman que j’ai voulu écrire ».
Découvrir ma chronique d’Einstein, le sexe et moi d’Olivier Liron