Ce huis clos familial met en scène un père, sa fille et sa femme en un seul lieu : une maison dans la tempête.
Le père est metteur en scène de théâtre, « La tempête » de Shakespeare devait être sa prochaine adaptation mais elle ne pourra finalement pas se jouer. Il y avait mis toute son énergie, son temps, ses espoirs et c’est un monde qui s’écroule…
Au-dehors la tempête menace, c’est une journée de grève à la crèche et sa fille ne peut pas y être accueillie, il va donc rester seul chez lui avec elle pendant que sa femme part travailler.
Toute la journée il va jouer la pièce pour son enfant, chaque moment est prétexte à la mise en scène
(il utilise les jouets par exemple) et à la transmission.
À vrai dire, la tempête semble avoir pris possession de sa vie, les interrogations muettes ne peuvent plus continuer (la vie du couple est menacée par l’échec de sa mise en scène, l’argent nerf de la guerre, et puis, que va-t-il faire maintenant ?).
En même temps, cette journée qui tourne à l’orage est aussi l’occasion de se questionner sur l’art, sa fonction, sur le métier d’artiste, d’intermittent du spectacle ou même la difficulté à créer…
Nous sommes deux créatifs à la maison, j’ai pu constater à quel point l’art en effet ne payait pas toujours ses fichues factures…
Touchée par ce texte d’une beauté sombre (mais non dépourvue d’éclaircies) qui est évidemment un bel hommage au théâtre et à la puissance de l’art quel qu’il soit.
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Résumé :
La beauté sauvera peut-être le monde, mais elle ne paye pas les factures.
C’est l’histoire d’un homme, metteur en scène de théâtre, qui apprend un matin que sa future mise en scène de la « Tempête » de Shakespeare ne se fera pas. Sa femme, qui l’a toujours soutenu, lui explique qu’ils vont devoir, le soir, discuter argent, car il ne rapporte plus rien à la maison depuis longtemps. Et elle lui indique qu’il doit garder leur fille car la crèche est en grève. L’action va se dérouler sur une journée, dans un seul lieu, l’appartement. Et l’homme va se mettre à jouer avec sa fille, et va lui jouer sa mise en scène de la « Tempête ».
A quoi servent les artistes ? A quoi sert l’art ? A quoi servent ceux qui ne font pas des métiers sérieux ? Que laissent-ils à leurs enfants, à nous, aux autres, au monde ?
Je fais partie du jury du Prix du meilleur polar des Éditions Points.
Vous pouvez découvrir ici mon premier retour sur In fine Mundi d’Andrès Serrano qui fait partie de la sélection…