Lulu de Léna Paul-Le Garrec est un récit à la fois curieux, plein de poésie, parfois aussi cruel…
Et puis, il y a ce bruit de fond qui parcourt tout le texte : le bruit des vagues qui s’étalent sur la plage, une ode à la nature intemporelle, un pilier, celui qui maintient en vie Lulu qui ne pourrait exister sans ses allers-retours à la plage.
La plage est la respiration de ce jeune garçon d’une sensibilité à fleur de peau : sa mère qui l’étouffe, l’école et ses camarades qui ne le comprennent pas (même si l’école est le refuge du savoir), la vie qui ne lui laisse pas le temps d’être lui (on le sait bien que la différence est souvent mal acceptée… sortez un peu du moule et on vous tombe dessus !).
Les trésors qu’il ramène de la plage sont ce qu’il a de plus précieux. Ils ne sont d’abord pas grand-chose (on a peut-être fait la même collection – comme beaucoup de parents – lorsque ma fille ramassait tout et n’importe quoi en balade sur la plage ou au parc…), mais Lulu voit la magie là où beaucoup ne verraient rien d’autre qu’un caillou ou un banal coquillage… Son talent de naturaliste est inné.
Comme il est précieux ce regard-là, ce regard sur les choses, sur les êtres…
Je referme ce livre doucement, l’histoire est belle, elle s’inscrit dans le temps de la patience (je sais comme nous en aurons besoin en ce début de rentrée…) mais elle raconte beaucoup plus que ça.
Doux, poétique et prétexte à réfléchir sur le monde, voici ce que renferme cette bouteille à la mer.
Ce premier roman de Léna Paul-Le Garrec est un bonbon (il a le goût de la liberté). Ne le ratez pas.
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Résumé :
Enfant singulier et solitaire, élevé par une mère maladroite, étouffante, malmené par ses camarades de classe, Lulu trouve refuge sur le littoral. Tour à tour naturaliste, collectionneur, chercheur de bouteilles, ramasseur de déchets, il fera l’expérience de la nature jusqu’à faire corps avec elle.
Conte initiatique et poétique, Lulu, premier roman de Léna Paul-Le Garrec, interroge notre rapport à la liberté et à la nature.
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