La fuite sans fin de Joseph Meyer, Claude Gutman

La fuite sans fin de Joseph Meyer, Claude Gutman

Que peut-on espérer quand absolument tout le monde – même ceux qui devraient « filialement » nous aimer – semble se liguer contre nous ? 

Que peut-on espérer quand absolument tout le monde – même ceux qui devraient « filialement » nous aimer – semble se liguer contre nous ? 

Quelle déchirure cela provoque-t-il chez un enfant ? Quelle  réaction lorsque cela devient insupportable ?

La fuite. Il ne reste que la fuite. Une course éperdue, pour rien, pour personne, mais pour sa propre survie… Où cela conduit-il ?

Le livre de Claude Gutman est un coup de poing dans le cœur.

Inspiré de faits réels (même si son personnage est fictif), un sentiment d’injustice parcourt absolument tout le roman.

On pourrait le lui reprocher, cette histoire est forcément très sombre et révoltante…

À travers le périple du jeune Joseph Meyer on aborde tout un panel de souffrances liées à la guerre, l’antisémitisme, la justice des mineurs ou à la violence intra familiale…

Forcément ça fait beaucoup !

Nous sommes dans le contexte de l’entre-deux-guerres, ce jeune garçon seul, ballotté par la vie et le rouleau compresseur de la guerre va finir sa course au bagne pour enfants de Belle-île-en-mer…

Là-bas les orphelins ne sont pas mieux traités que des animaux, voire pire. Il s’agit d’écraser les fortes têtes (et faire mourir les plus faibles).

Une abomination, une honte qui fait aussi partie de notre histoire de France.

C’est d’une violence inouïe… La résilience est-elle possible pour Joseph au bout de ce long tunnel ? Triplement victime (de sa condition, de l’injustice, de la violence familiale ou administrative), il semble pourtant ne jamais renoncer.

Je vous en laisse en juger…

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

  • Résumé :

«Cogne. Cogne toujours.
Tu vas te fatiguer. Je n’attends que la fin, quand tu m’attraperas par la tignasse pour me balancer par terre et hurler va en enfer
L’enfer promis par son père, Joseph Meyer y va tout droit. Parce que l’enfer existe, derrière les hauts murs des colonies pénitentiaires où les mineurs sont redressés comme des chiens dangereux. Mais nous sommes en 1933 et l’enfer, bientôt, va déborder de ces forteresses pour déferler sur l’Europe six années durant. Joseph Meyer est juif, né en Pologne, et survivre à l’enfer, il a appris, bien obligé…

  • Ressources supplémentaires

Lire l’article paru dans Télérama sur le bagne pour enfants de Belle-île en-mer « Dans les années 30, à Belle-Île-en-Mer, on mettait les orphelins au cachot… ».

Écouter la fiction radiophonique « 1934. La révolte des enfants du bagne de Belle-Île » de Priscille Lamure, réalisée par Cédric Aussir.

La fuite sans fin de Joseph Meyer, Claude Gutman

 

Découvrir ici ma dernière chronique sur Psycho pop de Jean-François Marmion…

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