Femme à la fenêtre, Joyce Carol Oates

Femme à la fenêtre, Joyce Carol Oates

C’est mon premier Oates de l’année !

Je me rends compte en prenant connaissance du titre anglais « Night-gaunts » que l’on perd forcément en évocation avec le titre français « Femme à la fenêtre » qui part d’un postulat différent (et du titre de la première nouvelle).

« Night-Gaunts » faisant clairement référence aux créatures décharnées du monde de H.P. Lovecraft (qui ont en premier lieu hanté ses cauchemars lorsqu’il était enfant).

La dernière nouvelle de ce volume « Les maigres bêtes de la nuit » s’inspire en effet de la vie du maître du fantastique (et du poème éponyme qui figure ici en épigraphe), elle contient même certains passages de ses œuvres comme c’est le cas pour Les montagnes Hallucinées.

De fait, ce qui a retenu mon attention dans la couverture de l’ouvrage, ce n’est donc pas la référence à Lovecraft (puisqu’il n’y en avait pas !) mais plutôt la référence au peintre Edward Hopper qui avait l’habitude de peindre ce genre de scènes : des femmes en attente. Artiste qui a inspiré la première nouvelle de ce recueil.

C’est un peintre que nous aimons beaucoup à la maison, je possède encore l’affiche de l’exposition 2012 au Grand Palais (et quelle expo !).

Hopper a beaucoup travaillé sur la notion de regard et surtout celui du spectateur, ses peintures sont en cela à la fois très intimistes et cinématographiques. Ces scènes figées contiennent en elle-même une intention, une puissance, une attente forte.

Assurément, il y a dans ces 6 nouvelles de Joyce Carol Oates un jeu de regards intense et fiévreux autour du personnage de la femme.

L’amour et la haine, la puissance du féminin, la violence du masculin, l’attente, le dégoût, la folie… Autant de thématiques développées entre ces pages qui ne vous laisseront de toute façon pas indifférent…

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

  • Résumé :

Le roman bouleversant surSix nouvelles explorent les univers troubles de personnages au bord de la folie. Inspirée d’un tableau d’Edward Hopper, celle qui ouvre le recueil a pour protagoniste une femme qui chaque matin, nue et chaussée d’escarpins, attend son mari, le regard vide tourné vers une fenêtre. Lorsque ce dernier arrive, le lecteur pénètre leurs pensées où se mêlent désir, dégoût et haine…

Night-Gaunts, Lovecraft

 

Découvrir ici ma dernière chronique sur Abondance de Jakob Guanzon

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