J’ai découvert 5 Sens Éditions, maison d’édition franco-suisse, avec ce polar de Christophe Fourrier.
C’est par la thématique du jeu d’échecs que je suis venue à ce roman. Même si je suis une piètre joueuse, j’avais tellement aimé Le jeu de la dame de Walter Tevis que j’avais eu envie de me perfectionner… ça n’avait évidemment pas duré ! N’est pas Beth Harmon qui veut !
Toutefois, le goût des échecs m’est resté et j’étais donc passablement intriguée par ce polar dont la couverture laissait entendre qu’il serait question de tactique de jeu un peu différente cette fois… façon polar ! J’avais bien envie de jouer moi aussi !
Même si j’ai trouvé quelques situations un peu trop facilement amenées à mon goût, je me suis laissée happer par l’intrigue et la personnalité des deux personnages principaux, meurtris et attachants.
Christophe Fourrier a poussé le mimétisme du jeu d’échecs jusqu’à déployer son roman comme une véritable partie.
Il suit ainsi un mouvement bien structuré en 3 phases : ouverture, milieu et final ; elles-mêmes découpées en 32 chapitres comme les 32 cases du jeu (32 cases blanches, 32 cases noires), pour une distribution de 32 pièces, soit autant de personnages qui composent ce roman.
Si on se réfère au titre, il s’agirait d’un « coup sous enveloppe ».
Le coup est placé sous enveloppe scellée lorsqu’une partie est ajournée, il est gardé secret jusqu’à la reprise de la partie.
Et en effet, après avoir été victime d’une agression particulièrement violente, la partie semble interrompue pour Pierre, jeune joueur d’échecs.
De l’autre côté de l’échiquier, c’est Claire qui a dû mettre sa vie en suspens suite à une agression sexuelle.
Ces deux êtres écorchés vont mettre en place deux stratégies afin de combattre le mal et guérir de leurs blessures.
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Résumé :
Un coup sous enveloppe est un coup non joué sur l’échiquier, mais placé dans une enveloppe scellée qui sera ouverte à la reprise de la partie. C’est exactement ce que fait Pierre, lycéen et joueur d’échecs, à la suite de son agression. Sa vie devient un échiquier sur lequel il planifie des stratégies, met en œuvre des tactiques, pour ses futures attaques. Claire, elle, joue aux dames avec sa mère, comme un refuge après son agression. Des années plus tard, les premières pièces adverses tombent… Trente-deux pièces d’échecs, trente-deux personnages, trente-deux chapitres.
Découvrir ma chronique du livre de Solène Bakowski, Ce que je n’ai pas su, qui fait partie de la sélection du Prix Harper Collins Poche 2025, catégorie littérature.