♟ Le jeu de la dame : roman & série addictifs !
Je voulais vous parler du Jeu de la dame de Walter Tevis depuis un bout de temps déjà ! J’espère que je n’arrive pas après la fin du tournoi 😊
Mais alors, qu’on ne me jette pas la pierre, j’ai appris qu’il existait un roman après avoir regardé l’intégralité de la série sur Netflix ! (Un gros coup de coeur !!! Tu la connais sûrement, elle a fait un véritable carton partout dans le monde…).
Généralement j’essaie de lire l’œuvre originale avant de voir l’adaptation, mais finalement je me suis plongée dans le roman avec beaucoup de curiosité car j’étais restée sur de bons sentiments avec la série.
De quoi ça parle exactement ?
Pour vous situer l’intrigue, nous sommes au début des années 60 et notre héroïne se nomme Beth Harmon. Elle a tout juste 9 ans lorsque sa mère se suicide et elle va être confiée à un orphelinat absolument sinistre de l’état du Kentucky (Walter Tevis est diplômé de l’université du Kentucky donc c’est un territoire qu’il connaît bien).
Jeune fille solitaire, elle va tout de même trouver auprès de quelques personnes l’amour et l’attention qui lui manque : Jolene, sa compagne de dortoir et M. Shaibel l’homme à tout faire de l’orphelinat qui va lui apprendre à jouer aux échecs.
Beth va devenir complètement addict au jeu d’échecs, une véritable virtuose… mais elle va également l’être aux pilules tranquillisantes qu’on distribue tous les jours aux enfants…
Jeu et addiction : voilà pour la trame générale et pour le reste c’est un formidable plaidoyer pour les femmes brillantes !
À l’époque de Beth, les échecs sont essentiellement joués par des hommes, vous vous en doutez; d’ailleurs encore aujourd’hui il y a peu de femmes qui jouent aux échecs professionnels.
Mais c’est peut-être en train de changer justement grâce à la série ! Des femmes et jeunes filles se mettent à y jouer, s’inscrivent dans des clubs… J’ai même lu que les jeux d’échecs étaient en rupture de stock sur Paris.
Beth est tout de même un modèle un peu inaccessible pour le commun des joueurs : elle ne vit, ne respire que par/pour les échecs !
Son perfectionnisme excelle, son talent semble inné mais il est aussi empreint d’une forme d’autodestruction (drogue, alcool) : finalement le seul adversaire qu’elle puisse vraiment affronter dans cette histoire c’est sûrement elle-même…
Un peu comme l’auteur de ce livre qui avait lui même des problèmes avec l’alcool.
L’un des points de divergence entre la série et le livre c’est que Netflix a poussé le côté photogénique de Beth (d’ailleurs les images sont extrêmement belles elles aussi), on y perd peut-être en féminisme.
Mais une chose est sûre : Anya Taylor-Joy (qui joue le rôle de Beth dans la série) rend le jeu effrontément sexy ! Voilà qui vient dépoussiérer l’image qu’on se fait des parties d’échecs…
Enfin, si vous n’avez pas vu la série : lisez d’abord le livre puis foncez, vous ne le regretterez pas !
Maintenant j’ai très envie de découvrir les autres titres de Walter Tevis (L’Oiseau moqueur est également disponible aux Éditions Gallmeister…).
Et… j’ai ressorti le plateau d’échecs pour jouer avec ma fille !
Retrouvez plus de détails sur le site de l’éditeur…
Le jeu de la dame : la série sur Netflix
𝗥𝗲́𝘀𝘂𝗺𝗲́ : Kentucky, 1957. Après la mort de sa mère, Beth Harmon, neuf ans, est placée dans un orphelinat où l’on donne aux enfants de mystérieuses ”vitamines” censées les apaiser. Elle y fait la connaissance d’un vieux gardien passionné d’échecs qui lui en apprend les règles. Beth commence alors à gagner, trop vite, trop facilement. Dans son lit, la nuit, la jeune fille rejoue les parties en regardant le plafond où les pièces se bousculent à un rythme effréné. Plus rien n’arrêtera l’enfant prodige pour conquérir le monde des échecs et devenir une championne. Mais, si Beth prédit sans faute les mouvements sur l’échiquier, son obsession et son addiction la feront trébucher plus d’une fois dans la vie réelle.