Une bande dessinée onirique de Fabrizio Dori qui mélange à la mythologie grecque des sujets de fond (décadence du monde moderne, perte de sens).
C’est si bien amené, une rêverie initiatique qui laisse un goût de songe…
Les illustrations de divinités sont magnifiques, à la manière art nouveau de Mucha.
Dans l’esthétique de l’art nouveau, la femme est sensuelle, elle est souvent représentée symbolisant le mystère, la force de la nature…
Fabrizio Dori reprend à son compte cette imagerie pour nous proposer une vision plus actuelle de la mythologie grecque où les déesses se sont affranchies des dieux (on ne sait d’ailleurs pas où ils sont passés…) et règnent ainsi sur leur domaine (ou ce qu’il en reste…).
Les paysages ne sont pas en reste puisqu’ils s’inspirent des grands maîtres de la peinture (Van Gogh, Chagall, Delaunay…) et se mélangent ainsi aux illustrations de l’auteur. C’est vraiment superbe !
Ce conte philosophique est l’occasion pour Fabrizio Dori de nous parler de la perte du divin (les divinités grecques remplacées par un dieu unique, lui-même remplacé par… rien !) et faire s’entrechoquer deux temps, deux mondes en décadence.
C’est l’histoire de Zoé, qui ne croit qu’à son petit quotidien bien ordonné, où tout doit être parfaitement maîtrisé, et qui va finalement retourner au merveilleux, à la légèreté en partant à la recherche de son père disparu…
Il aurait suivi un certain Eustis. Si on en croit la mythologie grecque, il s’agirait d’un satyre de la cour de Dionysos… Mais que ferait un demi-dieu de l’Olympe à notre époque ?
Il ne vous reste plus qu’à vous laisser embarquer pour le savoir…
Cette BD est la suite de l’album Le dieu vagabond, où l’on découvre Eustis, dernier de sa lignée divine, perdu au XXIème siècle.
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Résumé :
Le satyre parachuté baby-sitter des dieux !
Zoé, cadre supérieure d’une grosse entreprise italienne, « control freak » plus cartésienne que Descartes lui-même, ne comprend pas quelle mouche a piqué son vieux père qui, d’après ses journaux intimes, est parti en voyage avec un certain Eustis, un prétendu satyre déchu de la cour errante de Dionysos, le dieu de l’Ivresse… Mais le paternel n’a pas perdu la boule ; Eustis existe bel et bien, et il est perdu dans le monde des mortels, plus précisément dans un bois glacial où il s’ennuie à mourir en attendant que ses chers amis, endormis au fond d’un lac, se relèvent d’une ultime cuite.
Mais une surprise toute particulière va le sortir de sa torpeur : Séléné, la déesse de la Lune, lui envoie son avorton qu’elle a eu avec Pan – un petit satyre aux boucle blondes – pour qu’Eustis l’aide à trouver sur Terre sa place dans le cosmos, sa « spécialité » de dieu. Eustis n’en croit pas ses oreilles : Pan et Séléné se sont offerts du bon temps et c’est lui qui doit en subir les conséquences ?! Pas question de jouer le baby-sitter de petit dieu pour les siècles à venir. Seule solution pour se débarrasser de cet enfant indésiré : se rendre sur l’Olympe et demander à un dieu de rang supérieur de le relever de cette tâche.
Le problème, c’est que sa tête a été mise à prix pour avoir volé de l’ambroisie à Arès et ainsi permis à un mortel d’en goûter, entre autres larcins




Découvrir mon retour sur La science des rêves d’Isabelle Arnulf, publiée aux Éditions Bayard. Dans cette retranscription d’une conférence prononcée en 2023 au Centre dramatique national de Montreuil, Isabelle Arnulf explore le sujet fascinant des rêves.