Je ne pensais pas être si touchée par cette BD et son histoire un peu bizarre, entre le fantastique et la leçon de vie.
Cette BD de Grégory Panaccione, sortie en 2023, a plusieurs niveaux d’interprétation. Elle est adaptée du roman éponyme de l’écrivain italien Antonio Moresco (publié 10 ans plus tôt en Italie sous le titre La lucina, c’est Daniel Pennac qui en avait conseillé la lecture à Grégory).
Des pages très sombres, illuminées par une toute petite lumière, une lumière vacillante qui ne s’allume qu’à la nuit tombée et qui semble dire : tu n’es pas seul dans cette obscurité, fais taire tes peurs, viens.
La solitude de ce vieil homme est vraiment palpable, elle imprègne chacune de ses journées rythmées par un silence pesant, les interactions avec d’autres personnes étant peu nombreuses, il n’y a que cette lumière qui alimente son imagination et qui devient une obsession, un but à atteindre.
Dans ce hameau abandonné où il finit ses jours – il en est le seul habitant – la nature est omniprésente, parfois réconfortante, d’autres fois effrayante…
Métaphore de la mort, texte magistral sur la vieillesse et la solitude : il y a une profondeur immense dans cette adaptation bouleversante qui dit en images fortes la mort, le temps qui passe.
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Résumé :
« Je suis venu ici pour disparaître, dans ce hameau abandonné et désert dont je suis le seul habitant ». Le récit d’Antonio Moresco met en scène un homme vieillissant qui a décidé de s’extraire du monde. Mais chaque soir, une petite lumière perce sa solitude… Grégory Panaccione démontre une fois encore son étonnante capacité à exprimer graphiquement une écriture, la plus singulière soit-elle.
Découvrir ma chronique d’Un furieux silence, Charlotte Dordor aux Éditions Julliard