Breakwater, Katriona Chapman

Breakwater, Katriona Chapman

Brighton est une ville de bord de mer anglaise qui accueille une forte communauté LGBTQ, des hipsters, des personnes un peu marginales mais aussi des gens finalement très ordinaires…

Ici, un cinéma indépendant sur le déclin survit tant bien que mal face à la conjoncture et à la concurrence des blockbusters.

Mais ce cinéma, c’est le théâtre de la vie !

Certes, il n’est plus très flamboyant et plus grand monde ne le fréquente non plus, mais il cache en son sein des salles monumentales d’un autre temps et surtout beaucoup d’humanité…

Les gens qui s’y côtoient depuis tant d’années ont naturellement tissé des liens presque familiaux. Il faut dire qu’en dehors de leurs collègues, ils n’ont pas vraiment de vie sociale.

Chris a la quarantaine passée et ça fait bien 20 ans qu’elle y travaille, mais un nouveau venu – Dan – va bouleverser ce quotidien bien rodé.

S’il va lui apporter l’audace et la pertinence qu’elle n’a pas, Dan va trouver chez Chris un soutien maternelle et une gentillesse infinie.

Cette bande-dessinée est émotionnellement intense. L’histoire de cette amitié qui se tisse sur deux solitudes est forcément touchante. Il y a quelque chose qui reste comme suspendu après cette lecture…

Les grandes planches sont vraiment magnifiques, elles retranscrivent bien l’ambiance douce et nostalgique de l’album avec un sfumato poétique mélancolique qui en dit plus que les mots.

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

  • Résumé :

Le Breakwater, ce cinéma de Brighton, a définitivement connu des jours meilleurs : autrefois grande et somptueuse cette salle est désormais vide à l’exception des souris, des oiseaux, des employés occasionnels en pause, et de quelques rares spectateurs habitués. Assez étrangement, cependant, il est toujours en activité, détenu de manière indépendante par un vieil alcoolique. Chris est une femme introvertie d’une quarantaine d’années, isolée socialement et sous-employée, apparemment par choix, dont les rêves d’un diplôme en travail social sont depuis longtemps derrière elle. Mais, lorsque Dan commence à travailler au Breakwater, il ravive le désir en elle de retourner peut-être à ses études et faire autre chose de sa vie malgré — ou peut-être à cause de — leurs différences évidentes. Car Dan est gay, asiatique, et beaucoup plus jeune. Mais Dan est lui-même désemparé, il vient d’arriver en ville et ne connaît personne. Au fil des jours, une amitié va naître…

Découvrir une autre chronique sur le polar d’Olivier Bocquet, Du plomb dans la tête.

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