R. J. Ellory nous propose ici un roman mi-polar, mi-fantastique immersif dans lequel les ombres du passé reviennent hanter le présent.
Il faut bien vous le dire, ce livre est l’un des meilleurs Ellory que j’ai pu lire !
Dans Une saison pour les ombres, notre auteur mixe des genres parallèles pour nous proposer un roman hypnotisant à la fois polar très sombre avec une intrigue à la limite du fantastique.
Une fois plongé dans cette atmosphère glaciale et étrange, vous n’arriverez pas à en décrocher : c’est une certitude !
Nous allons ainsi nous mettre dans les bottes (oui il faut bien ça pour affronter un climat aussi rude !) de Jack Deveraux, notre personnage principal.
Il va plaquer son job actuel d’enquêteur en assurances pour retrouver son petit frère qui vient d’être jeté en prison après avoir agressé un homme.
Ce petit frère, il ne l’a pas vu depuis des dizaines d’années (époque à laquelle il a quitté Jasperville – ville qui l’a vue grandir – pour vivre une autre vie moins tourmentée ailleurs).
Il faut dire que Jasperville est aux confins du monde civilisé et même en dehors du temps, une ville froide et austère où on n’aurait pas envie de mettre un orteil !
Les gens qui vivent ici semblent y avoir atterri pour fuir un passé ou des souvenirs douloureux. En même temps, ils ont aussi abandonné tout discernement, au mieux ils survivent en fermant les yeux, au pire ils sombrent dans la folie…
Ainsi, depuis des années, des disparitions inquiétantes – principalement des femmes – ont lieu sans que personne ne bouge le petit doigt… Les « crimes » perpétrés sont d’une sauvagerie inouïe et on penche plutôt pour des attaques de bêtes sauvages (sauf que ça se répète et les façons de faire sont « troubles »).
Or son frère vient d’être arrêté car il a agressé un homme qu’il pense être l’auteur de ces crimes…
Je ne vous en dis pas plus !
Peut-on réellement tourner le dos au passé, à sa famille sans que ces ombres reviennent hanter le présent d’une manière ou d’une autre ?
Je crois que vous connaissez déjà la réponse !
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Résumé :
Nord-est du Canada, 1972. Dans cette région glaciale, balayée par les vents, où l’hiver dure huit mois, la petite communauté de Jasperville survit grâce au travail dans les mines d’acier. Les conditions de vie y sont difficiles. Au-delà du village, il n’y a rien. Juste une nature hostile, quelques ours, des loups. Aussi quand le corps d’une adolescente du village est découvert aux abords de la forêt, la gravité des blessures laisse supposer qu’elle a été victime d’une bête sauvage. Ce sera en tout cas la version officielle. Et tout le monde prie pour qu’elle soit vraie. Mais, quelques temps plus tard, le corps d’une autre jeune fille est retrouvé.
Montréal, 2011. Le passé que Jack Deveraux croyait avoir laissé derrière lui le frappe de plein fouet lorsqu’il reçoit un appel de Jasperville. Son jeune frère, Calvis, est en garde-à-vue pour tentative de meurtre. De retour sur les lieux de cette enfance, qu’il a tout fait pour oublier, Jack découvre qu’au fil des années, l’assassin a continué à frapper. L’aîné des Deveraux comprend alors que la seule façon de mettre fin à cette histoire tragique est de se répondre à certaines questions, parfois très personnelles. Mais beaucoup, à Jasperville, préfèrent voir durer le mensonge qu’affronter la vérité.
Découvrir ma dernière chronique sur Dernier domicile inconnu de Dominique Jeanjean.
