Mon petit, Nadège Erika

Mon petit, Nadège Erika aux Éditions Harper Collins

Le livre de Nadège Erika est un roman aussi réaliste que poignant, un grand roman ! Il fait partie de la sélection du Prix Harper Collins Poche 2025, catégorie littérature.

J’ai été touchée par sa langue simple et non dépourvue d’humour qui évoque pourtant des sujets difficiles tels que le deuil, la misère sociale, les relations dans une famille « dysfonctionnelle »…
Naëlle a été biberonnée aux années 90, chaque souvenir qu’elle évoque en est imprégné. Si c’est pour moi une plongée plus ou moins nostalgique, pour elle c’est une tragédie (elle n’en a pas forcément conscience au moment où elle le vit, mais plus tard elle mettra des mots sur cette trame qui tisse un malheur…).
Ainsi, la jeunesse de Naëlle se scinde en deux axes distincts : la semaine dans l’HLM de Grand-maman à Belleville, les week-ends et les dîners Banania-biscottes à Porte de Montreuil, dans celui de Jeanne, sa mère, qui peine à remplir le frigo.
C’est ainsi que grandit et se structure Naëlle. Est-elle seulement à sa place quelque part entre cette mère négligente et cette grand-mère qui se bat pour que réside un semblant de vie de famille « normale » ? Comment se construire dans l’absence, dans le manque ?
La tragédie insuffle ses ressorts venimeux dès le début de l’histoire, on la sent qui gronde… et puis, elle nous percute le cœur avec tant d’injustice !
Un premier roman magnifique, très humain qui décortique avec justesse les liens familiaux et l’environnement de quartiers populaires en mutation (gentrification, classes sociales qui entrent « en collision »), mais donne aussi à voir un espoir, la résilience (Mon petit est inspiré de l’histoire de Nadège Erika, elle est aujourd’hui éducatrice spécialisée et romancière).

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  • Résumé :

Un premier roman bouleversant sur le deuil et la colère d’une jeune mère Belleville. Dans les années 1990 : chez Grand-Maman dans une cité HLM, Naëlle porte des robes à col claudine, apprend qu’il faut dire les « intempéries » et non un « temps de merde », observe les canards sans tête dans le restaurant chinois qui exposent des canards sans tête. Porte de Montreuil : chez Jeanne, sa mère, infirmière, libre et bohème, abonnée aux huissiers, c’est dîners Banania-biscottes, tourne-disque et les Jackson Five à fond. Entre les deux, avec ses frères et soeurs, Naëlle fait la navette, grandit, pose des questions qui restent sans réponse, rencontre des hommes jamais comme il faut, tombe amoureuse de Gustave et devient mère à dix-neuf ans. Le drame attend son heure. Un premier roman bouleversant sur une jeune fille décidée à vivre plus tôt que les autres. Sans savoir que les lendemains, parfois, vous scient les jambes.

Mon petit, Nadège Erika aux Éditions Harper Collins

Découvrir ma chronique du Livre de Liane d’Agathe Lemaitre aux Éditions Harper Collins, lu dans le cadre du Prix Harper Collins Poche 2025, catégorie littérature.

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