Philippe Claudel nous offre un livre bouleversant d’humanité, une réflexion sur le sens de la vie et notre rapport à l’autre (qu’il soit d’ici ou d’ailleurs).
Ce livre faisant partie de la liste de lectures conseillées pour le bac français, je l’ai subrepticement emprunté pour m’en faire une idée…
Goncourt de la nouvelle, Goncourt des lycéens, Prix Renaudot… Et je ne parle pas du cinéma : Golden Globes, César et tutti quanti… Philippe Claudel collectionne les succès, j’avance donc humble et les yeux pleinement ouverts pour déceler toutes les subtilités de cette découverte.
Ne comptez pas sur moi pour vous faire une explication linéaire, la lecture et moi, ce n’est que du sentiment, je n’aime pas toujours en décortiquer les stratagèmes, de peur peut-être d’en ôter la magie…
Et ce petit livre initialement publié chez Stock en 2005 cache tellement bien son jeu !
Sous des dehors, comme ça, de ne pas y toucher, il est aussi percutant qu’un cheval lancé à plein galop.
Il décrypte avec tant de justesse les problématiques de l’exilé qui doit s’accoutumer à un nouveau pays, une nouvelle langue, de nouvelles façons de se comporter (avec la difficulté première d’interpréter l’autre et de le comprendre alors qu’on ne parle pas un mot de français), survivre aux pertes.
Il nous propose un regard sur l’autre et c’est fulgurant. D’une intensité extraordinaire.
Que ce roman est court ! Que ce roman est dense ! Un concentré d’émotions !
Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur
Résumé :
C’est un vieil homme debout à l’arrière d’un bateau. Il serre dans ses bras une valise légère et un nouveau-né, plus léger encore que la valise.
Le vieil homme se nomme Monsieur Linh. Il est seul désormais à savoir qu’il s’appelle ainsi.
Debout à la poupe du bateau, il voit s’éloigner son pays, celui de ses ancêtres et de ses morts, tandis que dans ses bras l’enfant dort.
Le pays s’éloigne, devient infiniment petit, et Monsieur Linh le regarde disparaître à l’horizon, pendant des heures, malgré le vent qui souffle et le chahute comme une marionnette.
Découvrir ma chronique de Mon petit de Nadège Erika aux Éditions Harper Collins, lu dans le cadre du Prix Harper Collins Poche 2025, catégorie littérature.