Ce roman letton de Laura Vinogradova, traduit par Louise de Brisson, a reçu le Prix de la littérature de l’Union Européenne en 2021.
Une lecture d’une fluidité captivante qui commence avec une disparition mystérieuse, celle de la sœur de Ruta, Dina.
Les années ont passé et elle n’est toujours pas réapparue, Ruta s’est installée dans un certain confort, sans jamais oublier sa sœur, toujours espérant son retour, incapable de faire ce deuil inacceptable, en attente de vivre sa propre vie.
Aujourd’hui, elle se retrouve loin de tout, dans la maison héritée de son père, une sorte de fuite en avant ou de soupape pour l’empêcher d’être complètement submergée par son histoire, l’attente infinie, l’absente qui prend trop de place, toute la place…
Ruta a vécu une enfance difficile et elle n’a jamais connu son père. Dans cette maison, elle va découvrir un homme bien loin de l’image qu’elle s’en faisait.
La rivière toute proche sera son havre de paix et de réconfort, un ultime refuge. Cette rivière qui semble couler paisiblement n’est pas exempte de turbulences, et c’est aussi, d’après moi, le symbole de la vie, de tout ce qu’on transporte avec soi, de ce passé qu’il faut apprendre à lâcher pour enfin s’accepter.
Un roman très bien écrit, concis, vrai, mais d’une simplicité trompeuse, car la vie dont il nous parle n’est pas si simple justement, elle nous questionne en miroir sur nos propres défaillances, notre rapport aux autres et notre (in)aptitude au bonheur…
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Résumé :
Dix ans après la disparition de sa sœur et toujours hantée par les souvenirs de son enfance malheureuse, Ruta s’enfuit – d’une vie confortable, de la ville, de son travail, de son mari et surtout d’elle-même – dans la maison héritée de son père.
Elle découvre les secrets de cet homme qu’elle n’a jamais connu, apprend à vivre simplement, et tisse des liens avec ses voisins. Parviendra-t-elle à comprendre son passé et à apprécier son présent ?
Écrit dans un langage volontairement simple, ce roman aborde des questions complexes : la quête de sa place et de son épanouissement dans la vie.
C’est un récit universel sur l’acceptation de soi et des autres.
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