C’est le premier tome de la nouvelle saga d’Anne Jacobs. Traduit de l’allemand par Corinna Gepner. Il figure dans la sélection du Prix Harper Collins Poche 2025 dans la catégorie littérature.
J’ai bien aimé son point de vue plutôt inhabituel – lié à la nationalité germanique de l’autrice – car on a finalement assez peu l’occasion de voir l’histoire à travers le regard des Allemands. Il s’agit ici d’un focus sur une période déterminée, la reconstruction après la Seconde Guerre mondiale avec notamment le quotidien des villes allemandes occupées par les alliés.
À l’instar de sa consœur italienne Elena Ferrante, on a peu d’informations au sujet de l’autrice qui a initialement signé cette saga sous le pseudonyme Marie Lamballe (même si Anne Jacobs s’affiche ici clairement dans l’édition poche Harper Collins), elle tend sciemment à cacher sa véritable identité derrière lui (on a tout de même une courte biographie et des photos qui circulent, mais on ne connaît pas son véritable nom).
Anne Jacobs est abonnée aux galeries de personnages, comme pour La Villa aux étoffes (sa dernière saga familiale devenue depuis un best-seller mondial), elle déploie ici une cartographie de personnalités complexes et aux histoires qui finissent toutes par se rejoindre pour s’imbriquer l’une dans l’autre.
Il vous faudra peut-être revenir quelques pages en arrière pour situer le personnage en question (cela a été mon cas…) – chaque chapitre suit en effet un protagoniste en particulier.
Si dans la Villa aux étoffes, l’histoire débutait aux portes de la Première Guerre mondiale, ici Anne Jacobs a développé son histoire – ou plutôt ses histoires – après la Seconde Guerre mondiale.
Tout tourne, vous l’aurez compris, autour de ce fameux café Engel, repère d’artistes d’avant-guerre, tenu par une famille allemande à Wiesbaden en Hesse, ville qui, en 1945, est administrée par les Américains.
On ne coupera pas aux habituels poncifs de l’époque : retour des militaires dans leurs familles respectives, difficultés d’approvisionnement, histoires d’amour compliquées…
Au final, une histoire intéressante du fait de sa perspective inhabituelle, mais je ne sais pas encore si je suis tentée ou pas de continuer avec les prochains volumes car j’ai parfois eu le sentiment d’être un peu perdue dans cette lecture.
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Résumé :
L’autrice de la série best-seller La Villa aux étoffes revient avec une nouvelle saga familiale captivante autour d’un café emblématique dans l’après-Seconde Guerre mondiale.
Wiesbaden, 1945. La jeune Hilde a du mal à croire à sa chance : la guerre est finie et le Café Engel a été miraculeusement sauvé. Hilde rêve de redonner à l’entreprise familiale le prestige qu’elle avait autrefois, quand ce café emblématique de la région réunissait artistes et personnalités influentes. Pour cela elle ne peut compter que sur elle-même, sa mère peinant à reprendre goût à la vie après la disparition de son père sur le front français.
Grâce au marché noir florissant, elle parvient à rouvrir le café, et les clients affluent. Des soldats américains comme des Fräuleins, ceux qui sont parvenus à garder leurs possessions pendant la guerre comme ceux qui ont tout perdu. Et contre toute attente, le père de Hilde est libéré et rentre chez lui. Mais, à peine retrouvée, la joie est de courte durée. Maintenant que son père est rentré, Hilde est reléguée à un rôle de serveuse. Et, lorsqu’une belle jeune femme réfugiée de Prusse orientale se présente au café comme sa cousine Luisa, c’est le cœur de tous les villageois qu’elle va conquérir. Y compris celui de l’amour de jeunesse de Hilde, le violoniste Fritz Bogner, revenu lui aussi d’un camp de prisonniers. Les deux rivales ont pourtant bien plus en commun qu’elles ne l’imaginent…
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