Le Central, Mikael Corre

Le Central, Mikael Corre

Les éditions Bayard lancent une toute nouvelle collection « Bayard récits » qui met en avant des récits réels et des faits de société.

« Cette nouvelle collection s’inscrit dans le genre de la « narrative non fiction », au croisement entre le journalisme et la littérature, le document et le roman. » Claire Alet & Hélène Pasquet – Éditrices.

J’ai eu l’occasion de lire en avant-première l’un des récits proposés par la maison d’édition : Le Central de Mikael Corre qui sortira ce 5 avril.

Si comme moi vous aimez ce format réel et didactique, je vous invite à le découvrir très bientôt en librairie !

Pour écrire son enquête (d’abord éditée dans le magazine La Croix L’Hebdo avant d’être mise en récit), Mikael Corre a passé un an au commissariat de Roubaix. Roubaix est une ville que je connais bien, j’avais donc une raison supplémentaire d’être attirée par ce livre…

Mikael Corre est journaliste de formation sociologique. Il s’intéresse aux comportements et aux relations humaines. Entrer dans la tête d’un policier était vraiment son leitmotiv.

C’est donc une lecture immersive car il a suivi les enquêteurs sur le terrain (brigade des violences conjugales…), au bureau (procédures administratives envahissantes), pendant les auditions, durant les autopsies, il a même observé le travail peu relayé et valorisé des geôliers.

Pour restituer au plus juste l’ambiance d’un commissariat de police, il a exclu les grosses affaires pour se concentrer uniquement sur le travail du quotidien (qui n’en est pas moins important). Il dresse par exemple un portrait saisissant de la brigade des violences conjugales.

Dans son livre, Mikael Corre ne s’interdit pas de parler de sujets polémiques comme celui des violences policières.

Et puis ce récit est aussi une manière de se questionner sur le métier de policier : ce qu’on attend de lui et ce qui lui est possible de faire et avec quels moyens (liens hiérarchiques, règles imposées, choix politiques…) et le constat qu’on peut en tirer.

Ainsi, d’après lui, la police ne serait pas là pour faire baisser la délinquance mais plutôt pour la contenir (parce qu’ils n’ont tout simplement pas les moyens d’agir autrement).

Ce livre fait aussi le lien avec tous les thrillers et les romans policiers que nous lisons : on se rend bien compte de l’irréalisme de certains récits en les mettant en corrélation avec le vrai travail sur le terrain, souvent très éloigné de ce qu’on peut en lire.

J’ai beaucoup aimé ce format. J’attends vos retours !

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

  • Résumé :

« Moi de mon côté, j’ai déjà dans l’idée de passer un an dans un commissariat. À l’heure où la police fait l’objet d’incessants débats, je veux comprendre ce que c’est, qu’être flic. Entrer dans leur tête. Raconter ce qui se passe, surtout quand il ne se passe rien, ou pas grand-chose. Raconter le quotidien : les contrôles, la paperasse, les découvertes de cadavre, les autopsies, les points de deal, les auditions, les accidents… Raconter les découragements. Que font les policiers, concrètement, et avec quels gestes ? Quels ordres reçoivent-ils et pourquoi ? Et quelles sont leurs limites ? » Mikael Corre.

Le Central, Mikael Corre

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