Midi sur l’abîme, André Bonmort

Midi sur l'abîme d'André Bonmort, Les Éditions Sulliver

Les mots cinglants, les mots sans compromis, les mots-bombes d’André Bonmort, bien balancés, percutent notre conscience, éveillent peut-être le sursaut salvateur de désobéissance.

Parce qu’il n’est plus possible de tout avaler bêtement sans réagir.
Ce livre d’une poésie sombre et parfois résolument volcanique m’a accompagné à petite dose thérapeutique.
Je l’ai lu à « pas feutrés », essayant de m’effacer derrière ce que je lisais pour mieux m’imprégner de ses mots apocalyptiques et de ce qu’ils pouvaient signifier pour moi.
Bien sûr, à la lecture d’un tel ouvrage, on ne peut se départir d’une certaine forme de culpabilité. Je n’ai pas bonne conscience car, pour être tout à fait honnête avec moi-même, je fais, mais je pourrais faire mieux et plus. Je ne suis pas non plus un modèle de vertu.
Cette dualité serait-elle le propre de l’homme ?
Tiraillé entre le bien et le mal, le peu et le trop… Surabondance de tout au détriment de la luxuriante nature qui nous entoure un peu moins chaque jour.
Ce livre rebelle est une émotion ! Entre la rage, la tristesse, l’incompréhension, la peur… mais jamais une soumission.
C’est un objet inattendu, où la poésie, le militantisme et les jeux de langage se mêlent pour psalmodier l’urgence de la situation, la funeste prophétie.
Ce livre pourrait être une invitation à l’action, comme le sont souvent les livres publiés aux Éditions Sulliver.

Retrouvez plus d’infos sur le site de l’éditeur

  • Résumé :

Ne m’appelez pas Le Vivant quand votre brutalité et votre aveuglement s’emploient à mon anéantissement, aiguillonnés par la frénésie d’une course au profit mortifère!
Ne m’appelez pas Humanité quand vous me partagez en deux indécentes moitiés, l’une mille fois plus peuplée, l’autre mille fois plus prospère!
Et ne m’appelez pas La Parole si vous n’êtes résolus à vous dresser face au pouvoir insatiable dont la respectabilité dévoyée se nourrit de la déchéance de la planète et de ses enfants les plus désarmés!
Oubliez mon nom! Il est midi sur l’abîme et à l’horizon de vos cieux inflammables les foudres s’amoncellent…
Ce livre est né du projet peu raisonnable de fondre, au creuset d’une même langue, poésie militante, satire sociale, questionnement existentiel et manifeste littéraire; il interpelle sans complaisance – mais non sans dérision – le rapport de l’humain de notre temps avec son milieu, avec ses semblables… et avec lui-même.

Midi sur l'abîme d'André Bonmort, Les Éditions Sulliver

Autres posts